Selon certaines sources, les voyageurs non pachtouns qui se présentaient aux postes de contrôle des talibans n’étaient autorisés à poursuivre leur route que grâce à l’intervention de Pachtounes ou après avoir versé une somme d’argent. Bref, la population afghane continuait d’être mise à rude épreuve sur le plan des droits de l’homme. Autrefois, les oppositions ethniques n’étaient pas aussi marquées. C’est la guerre contre les Soviétiques qui aurait polarisé les tensions ethniques. Les Afghans ont ensuite été obligés de choisir leur identité et, s’ils ne la choisissaient pas, les talibans le faisaient à leur place. Aujourd’hui, les minorités non pachtounes (Tadjiks, Ouzbeks, Hazaras chiites, etc.) forment le plus gros groupe des réfugiés à avoir quitté le territoire afghan. Ces populations non pachtounes étaient perçues par les talibans comme des «opposants politiques». Le nettoyage ethnique s’est poursuivi. Auparavant, le dari était la grande langue administrative de toute la partie nord de l’Afghanistan, y compris à Kaboul. Après la prise du pouvoir par les talibans, non seulement les membres du gouvernement ont tous été remplacés par les chefs du mouvement islamique des talibans, mais tous les fonctionnaires de l’État ont été congédiés.

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