Je suis vraiment ébahi par le manque de déontologie de Fillon, qui, dernièrement encore, n’a pas jugé utile de déclarer deux cadeaux qui lui ont été fait, et pour un montant de 13500 euros ! Mais ce n’est au fond que la dernière touche à une longue série d’affaires. Il y a quelques temps, j’ai d’ailleurs participé à un voyage de groupe en Guadeloupe au cours duquel j’ai parlé du sieur avec le reste du groupe. Nous ne partagions pas le même point de vue politique, et comme vous pouvez vous en douter, ça a sérieusement pimenté la conversation. Toutefois, il est quand même apparu que nous partagions un point de vue en commun : pour tous, Fillon mérite de faire de la prison. Ferme. Et quoi qu’il arrive, de ne pas être élu ! Un président qui se comporterait ainsi, avec un tel mépris des lois, serait l’équivalent d’un nouveau Trump. Je ne comprends pas que personne ne l’ait débranché. Manque de courage ? Manque d’alternative claire ? Toujours est-il qu’il poursuit aujourd’hui sa route, assenant à qui veut l’entendre que la France court à la catastrophe et que lui seul peut la sauver. La bonne blague ! Car c’est lui-même qui fait courir un danger à la démocratie. Il a trop écoeuré son propre parti, et a entraîné les électeurs qui le soutenaient à faire un choix radical : le soutenir malgré toutes les affaires, pencher pour Macron, ou donner leur voix au FN. Il a transformé une élection où la droite devait s’imposer facilement en une piste pour Macron et le Front National. Fillon semble être le seul à ne pas s’apercevoir que son image est trop ternie pour gagner. Comment un candidat qui respecte si peu ses promesses pourrait-il l’emporter ? L’irresponsabilité de ce type est tout à fait affligeante. Ou bien, il entend tenter sa chance pour une autre raison : il veut l’immunité que lui procurerait le quinquennat. C’est la seule façon d’expliquer cet acharnement thérapeutique qu’il met à sauver sa campagne moribonde. En tout cas, une chose est claire : il n’aura fait qu’augmenter la défiance vis-à-vis des élites ! Autrement, ce voyage de groupe en Guadeloupe était vraiment réussi. D’ailleurs, voici le site où j’ai trouvé mon bonheur, si vous êtes intéressé par la destination…
Un des chefs de l’opposition au Kirghizstan passera deux mois en prison avant d’être jugé pour corruption, ont annoncé lundi les services de sécurité kirghizes. Omourbek Tekebaïev, qui est à la tête du parti socialiste Ata-Meken, avait été arrêté dimanche matin à son arrivée à l’aéroport de Bichkek, la capitale, une interpellation qui a provoqué deux jours de manifestations de protestation dans ce pays d’Asie centrale qui connaît un regain de tension à neuf mois de l’élection présidentielle. Agé de 58 ans et connu pour être un ardent adversaire du président Almazbek Atambaïev, il sera placé « jusqu’au 25 avril 2017 » dans un centre de détention du Comité d’Etat pour la sécurité nationale, le GKNB, selon un communiqué. Les accusations pesant sur lui, de corruption et d’escroquerie au sein d’une compagnie de télécommunications, ont été « montées de toutes pièces », ont affirmé ses partisans. L’arrestation d’Omourbek Tekebaïev a provoqué une vague de mouvements de protestation au Kirghizstan. Un millier de personnes se sont ainsi rassemblées dimanche près du siège du GKNB et environ 500 ont encore manifesté lundi dans la capitale. Plusieurs manifestations ayant réuni entre 20 et 250 personnes se sont également déroulées dans d’autres villes kirghizes, notamment dans le sud d’où est originaire M. Tekebaïev. Omourbek Tekebaïev, qui n’est pas pour le moment candidat à la présidentielle du 19 novembre, avait récemment demandé que le chef de l’Etat sortant fasse l’objet d’une procédure de destitution. Il avait également appelé les autorités à enquêter sur M. Atambaïev et sa famille, qu’il soupçonne de corruption. Le Kirghizstan, république majoritairement musulmane de six millions d’habitants, a vécu deux révolutions en 25 ans d’indépendance, avec la chute du chef de l’Etat en place en 2005 puis en 2010, ainsi que de nombreux épisodes de violences ethniques. Depuis l’arrivée pacifique au pouvoir de M. Atambaïev en 2011, ce pays s’est rapproché de la Russie, où travaillent des centaines de milliers de ses citoyens.